Formation à la conduite de grues MMA : le simulateur VR conçu par Audace pour Orano

Les Visites Décennales (VD) des réacteurs nucléaires mobilisent chaque année des équipes hautement qualifiées pour réaliser des opérations de maintenance de grande précision. Parmi elles, le montage, la qualification et l’utilisation des Moyens de Manutention Autonomes (MMA) jouent un rôle déterminant lorsque le pont polaire est arrêté.

Pour accompagner la formation des opérateurs d’Orano DS, Audace a conçu un simulateur de conduite et de montage de grue MMA en réalité virtuelle. Un outil de formation sur mesure, immersif, sécurisant et surtout capable de reproduire fidèlement les gestes métier à l’aide d’un boîtier de commandes réel.

Un simulateur VR embarqué et opérationnel sur Meta Quest 3

Le dispositif fonctionne sur un casque Meta Quest 3 en PC-VR autonome et multicast, connecté à un boîtier de pilotage réel permettant de manipuler la grue comme sur le terrain.

L’utilisateur évolue dans une réplique numérique fidèle du chantier. 
Équipé du casque VR, il peut manipuler les équipements, monter la structure, régler les niveaux, exécuter des vérifications ou piloter la grue dans des conditions optimales d’apprentissage.

En parallèle, une tablette virtuelle accompagne l’apprenant tout au long du scénario : elle permet d’afficher l’inventaire des équipements, de faire apparaître les outils nécessaires, de consulter les instructions pas à pas ou encore de valider des étapes clés. Véritable assistant numérique embarqué, elle structure la progression de l’utilisateur et fluidifie l’ensemble de l’expérience.

Reproduire un montage complet de la grue MMA : un défi pédagogique

Le cœur du projet repose sur la reconstitution pas à pas de toutes les étapes du montage de la grue MMA, depuis la préparation du matériel jusqu’à la sécurisation finale.

Ce scénario particulièrement exigeant mobilise des dizaines d’actions réelles : mise en place de la sous-structure, déploiement des bras, vérification des niveaux, transfert et positionnement, installation des contrepoids, montage de la grue, mise en place des accès, installation de la passerelle, etc.

Dans certaines phases du montage, les opérateurs doivent intervenir en hauteur, notamment pour installer les accès ou manipuler la passerelle.
La réalité virtuelle leur permet non seulement de répéter les gestes techniques en toute sécurité, mais aussi d’expérimenter leur propre appréhension de la hauteur — un facteur essentiel en environnement réel.
La VR recrée fidèlement les plateformes, les points d’appui et les sensations de vide, offrant à l’apprenant l’occasion de se familiariser avec ces situations sensibles avant d’y être confronté sur le terrain.

Les points forts du simulateur

Ce nouveau simulateur de conduite d’engin conçu par Audace permet un apprentissage progressif, reproductible à l’infini et parfaitement sécurisé, là où les conditions réelles peuvent être coûteuses, rares ou dangereuses. Il offre notamment :

  • une immersion réaliste dans les environnements CP0 et CPY,
  • des scénarios guidés avec possibilité d’avances rapides pour le formateur,
  • des interactions simples et intuitives grâce au laser, à la capture d’objets et à la tablette virtuelle,
  • un entraînement sans risque sur des gestes critiques ou en situation de hauteur,
  • une montée en compétence accélérée et homogène pour l’ensemble des opérateurs.

Un outil immersif au service de la performance industrielle

Avec ce simulateur MMA, Orano DS et Audace démontrent une nouvelle fois la capacité de la réalité virtuelle à transformer des procédures complexes en expériences pédagogiques accessibles, sûres et engageantes. En reproduisant fidèlement les environnements industriels, les gestes métier et les contraintes opérationnelles, la VR devient un levier puissant pour renforcer la maîtrise technique, la sécurité et la qualité des interventions.

D’autres simulateurs immersifs développés pour Orano

La formation à la conduite de grues MMA s’inscrit dans un programme plus global de dispositifs de formation immersive conçus par Audace pour accompagner Orano dans le développement des compétences et la sécurisation des gestes professionnels en environnement industriel à risques.

Découvrez également d’autres simulateurs immersifs réalisés pour le groupe Orano :

  • Simulateur de conduite de ponts polaires
    Un simulateur VR adapté à l’industrie nucléaire pour l’apprentissage et l’entraînement à la conduite de ponts polaires, renforçant les compétences des pontiers avant formation sur engin réel ou en recyclage.

  • Simulateur de calage, d’arrimage et d’élingage de charges
    Un simulateur de formation en réalité virtuelle dédié aux actions de calage, d’arrimage et d’élingage de charges, permettant aux techniciens de manutention de s’entraîner à des scénarios variés en toute sécurité.

  • Simulateur d’aspiration de corps migrants en piscine nucléaire
    Une solution immersive, connectée à un dispositif réel (manche d’aspiration), pour former les opérateurs à l’aspiration des corps migrants en fond de piscine nucléaire, via des scénarios réalistes qui articulent procédures, gestes techniques et gestion des aléas en environnement nucléaire.

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Nos équipes sont à votre écoute pour accompagner vos projets de formation innovants.

NaTran : un e-learning pour renforcer les réflexes sécurité des Chefs de Travaux C1

Dans un contexte où les opérations de catégorie 1 constituent un enjeu majeur de sécurité et de fiabilité, NaTran (ex-GRT Gaz) a engagé une dynamique globale d’amélioration des pratiques. Au cœur de cette démarche : la montée en compétence des Chefs de Travaux Catégorie 1, acteurs clés de la sécurité sur le terrain.

C’est dans ce cadre qu’Audace a été sollicitée pour concevoir un module e-learning clair, engageant et entièrement orienté vers l’opérationnel, avec pour ambition d’aider les Chefs de Travaux à mieux appréhender leur rôle, leurs responsabilités et leurs réflexes essentiels.

Comprendre un rôle à haute responsabilité

Les Chefs de Travaux Catégorie 1 interviennent à chaque phase d’une opération sensible : préparation, briefing, supervision et clôture. Leur rôle implique un haut niveau d’expertise, de coordination et de vigilance.
NaTran souhaitait donc un module capable de :

  • D’expliquer les différents niveaux de travaux selon le CPP gaz,
  • De clarifier les responsabilités du CT avant, pendant et après une intervention,
  • De rappeler les exigences de préparation, d’analyse de risques, de communication et de traçabilité,
  • De renforcer les bonnes pratiques et la prise de recul en situation réelle.

L’objectif n’était pas seulement d’informer, mais de transformer les réflexes métier, en mobilisant des situations réalistes et des décisions concrètes.

Un module e-learning pour ancrer les bons réflexes

Le module conçu par Audace prend la forme d’un parcours d’une heure environ, structuré en quatre missions successives. Ce découpage répond à un double besoin : simplifier la compréhension d’un rôle complexe, et permettre une progression fluide en limitant la charge cognitive.

Mission 1 : Avant l’intervention – Anticiper pour éviter les erreurs

L’apprenant commence par analyser la catégorie d’intervention, identifier les risques, vérifier les ressources et préparer le Bon de Travail. Des exercices interactifs lui permettent de repérer des anomalies, de compléter des checklists ou de choisir les bonnes informations à renseigner.

Mission 2 : Sur site – Installer la sécurité dès l’arrivée

Une fois sur le terrain, le Chef de Travaux doit mener un brief STARTER efficace et vérifier la conformité du site. Ici, l’apprenant construit lui-même un briefing à partir d’éléments à prioriser et mène une « chasse aux risques » dans une scène interactive.

Mission 3 : Pendant les travaux – Garder la vision globale

Cette mission met l’accent sur la vigilance, la gestion des imprévus et la communication fluide. L’apprenant est confronté à des situations inattendues et doit réagir de manière appropriée. Chaque décision déclenche un feedback immédiat, permettant de corriger rapidement les erreurs.

Mission 4 : Après l’intervention – Bien clôturer pour prévenir les futurs incidents

Le parcours se termine par les bonnes pratiques de clôture : tour de poste, déconsignation, débriefing et traçabilité. Des exercices audio et visuels aident à distinguer un bon débrief d’un débrief incomplet ou mal orienté.

Pour conclure, une évaluation scénarisée résume une journée type, ponctuée de décisions rapides : une manière efficace de valider l’ensemble des compétences travaillées.

Une pédagogie fondée sur l’action

Dès les premières étapes de conception, Audace a fondé son approche sur les sciences de l’apprentissage, afin d’assurer une réelle appropriation des réflexes.

  • Pédagogie inductive : l’apprenant découvre les bonnes pratiques à partir de situations réelles.
  • Transfert en situation de travail : les mises en contexte ressemblent aux cas rencontrés sur le terrain, facilitant la transposition immédiate.
  • Structuration en blocs (“chunking”) : quatre séquences cohérentes limitent la surcharge cognitive.
  • Feedback immédiat : chaque erreur est analysée, expliquée et corrigée dans la foulée pour renforcer la mémorisation.
  • Ludification légère : des interactions simples maintiennent l’engagement sans détourner du contenu métier.

Chaque élément du module est pensé pour être utile, clair et directement mobilisable dans la réalité professionnelle.

Une méthodologie agile pour un déploiement rapide

Pour respecter le délai de six semaines souhaité par NaTran, Audace a conduit le projet selon un processus agile par blocs. Cette collaboration étroite avec les experts internes a permis d’obtenir un module fidèle aux exigences métier, lisible, moderne et directement exploitable.

Un projet qui s’inscrit dans une démarche plus large

Ce module constitue le premier volet d’un parcours plus global, suivi d’une formation dédiée aux Facteurs Organisationnels et Humains (FOH) — un sujet sur lequel Audace possède également une forte expérience, notamment grâce à des projets réalisés pour RTE.
Cette continuité pédagogique vise à renforcer progressivement la culture sécurité et à professionnaliser les pratiques opérationnelles.

Conclusion : une formation engagée au service de la sécurité

Avec ce module, NaTran met à disposition des Chefs de Travaux Catégorie 1 un dispositif de formation moderne, accessible et étroitement connecté aux réalités du terrain. Fondée sur des mises en situation concrètes et une pédagogie active orientée décision, la formation vise à sécuriser les interventions sensibles, à harmoniser les pratiques, à renforcer les réflexes métier et à diffuser durablement une culture de la sécurité.
Ce projet traduit la volonté partagée de NaTran et d’Audace de faire de la maîtrise opérationnelle un levier clé de la performance.

Ocapiat : des questionnaires pédagogiques pour développer les savoir-faire métier

Former aux règles professionnelles ne se limite pas à transmettre des connaissances théoriques. Dans des métiers de terrain comme ceux du paysage, il s’agit avant tout de maîtriser des savoir-faire, d’adopter les bons gestes et de prendre les bonnes décisions en situation réelle.

C’est dans cette logique qu’OCAPIAT a confié à Audace la conception de questionnaires pédagogiques en ligne destinés aux professionnels de l’Union Nationale des Entreprises du Paysage (UNEP) : formats pensés comme de véritables outils de formation, et non comme de simples dispositifs d’évaluation.

Un format innovant pour renforcer les compétences professionnelles

Au total, sept questionnaires de positionnement ont été conçus, chacun composé de dix questions.

Objectif :

➡️ renforcer la maîtrise des règles professionnelles P.E.2 – Travaux d’entretien des arbustes,
➡️ valoriser les compétences des salariés et chefs d’entreprise du paysagisme,
➡️ proposer une expérience accessible, engageante et utile sur le terrain.

Contrairement à un quiz classique, ces questionnaires sont conçus comme des parcours pédagogiques courts, intégrant feedbacks immédiats, explications détaillées et supports visuels.
Chaque question devient ainsi une opportunité d’apprentissage, permettant de comprendre non seulement ce qui est attendu, mais surtout pourquoi.

7 étapes pour former aux règles professionnelles de la taille des arbustes

Ces questionnaires s’adressent aux salariés et chefs d’entreprise du secteur paysagé, en lien avec le référentiel CAPA Jardinier Paysagiste. Ils sont structurés autour de sept grands thèmes, chacun associé à un outil métier et à un quiz dédié :

  1. Définitions plantes et travaux du paysagiste
  2. Typologie des espaces et modes de gestion
  3. Architecture et comportement des arbustes
  4. Choix des techniques de taille
  5. Mise en pratique des techniques de taille
  6. Couverture du sol, maladies et adventices
  7. Environnement de travail, sécurité et gestion des déchets

Cette progression thématique permet d’aborder la taille des arbustes non pas comme un geste isolé, mais comme une compétence globale, intégrant observation, décision, technique et sécurité.

Former aux savoir-faire autrement

Ces questionnaires illustrent une autre manière de former :
✔️ apprendre par la réflexion et le feedback,
✔️ ancrer les règles professionnelles dans des situations concrètes,
✔️ valoriser les compétences plutôt que sanctionner les erreurs,
✔️ rendre la formation accessible à tous, partout.

En transformant un format d’évaluation en outil pédagogique à part entière, Audace et OCAPIAT proposent un format agile, duplicable et adaptable à l’ensemble des branches d’OCAPIAT, au service des compétences métier et de la qualité des pratiques professionnelles.

Découvrez d'autres projets réalisés par Audace pour Ocapiat

  • Formation e-learning des tuteurs – Accompagner et structurer la transmission des compétences
    Un parcours digital conçu pour outiller les tuteurs et maîtres d’apprentissage dans leur rôle pédagogique, en combinant apports méthodologiques, mises en situation et activités réflexives.

  • E-learning gamifié sur la sécurité au travail – Prévention des risques en meunerie (OCAPIAT)
    Un dispositif ludopédagogique dédié à la prévention des risques professionnels, utilisant la gamification pour renforcer l’appropriation des bonnes pratiques sécurité dans un environnement industriel spécifique.

  • E-learning biodiversité – Sensibilisation aux bonnes pratiques environnementales (OCAPIAT)
    Une formation digitale visant à développer les connaissances et les comportements responsables en matière de biodiversité, à travers des contenus pédagogiques accessibles, contextualisés et engageants.

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Nos équipes sont à votre écoute pour imaginer des solutions qui correspondent à vos besoins !

Formation EFS « Maîtrise des risques associés à l’acte transfusionnel » (TS-EF03)

Commercialisée par Audace Digital Learning pour Campus EFS, la formation elearning à la transfusion sanguine « Procédures de fonctionnement d’un dépôt de sang urgence et/ou relais » (référence EF04) se destine principalement aux professionnels exerçant en dépôt de sang urgence et/ou relais (licence de biologie), infirmiers, sages-femmes, techniciens de laboratoire.

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La réalité mixte en action chez Audace : trois terrains, trois preuves

Au-delà des promesses, la réalité mixte se mesure à l’épreuve du terrain. Trois cas emblématiques menés par Audace — TSO, Ineris, Orano — montrent comment la MR complète la VR : gestes réels mieux perçus, collaboration plus fluide, apprentissages plus rapides. Retour d’expérience

TSO — Voir ses mains… et le vrai pupitre : un POC qui change l’entraînement

Contexte et objectif

Pour la conception d’un simulateur de conduite de bourreuse, TSO souhaitait vérifier un point précis : la MR peut-elle rendre l’entraînement VR plus naturel en permettant à l’apprenant de voir ses mains réelles et le jumeau du poste de commande physique pendant la simulation ?

Approche

Audace a conçu un POC MR couplé à une application VR : le casque filme le monde réel (pupitre, mains, leviers) et le réaffiche dans la simulation, avec superposition des repères de formation.

TSO - Simulateur de bourreuse - régaleuse

Pourquoi c'est clé ?

En VR “fermée”, certains gestes fins sont moins spontanés (repérage des manettes, mémorisation des positions). En MR pass-through, l’apprenant voit son pupitre et exécute ses gestes au bon endroit.

Résultat

Le POC valide l’hypothèse : la MR améliore la précision gestuelle et la transposition du geste vers le réel. TSO a opté pour la MR pour visualiser le pupitre réel et les mains de l’apprenant dans son simulateur (en cours de développement).

Enseignements

  • La MR complète la VR : on garde l’immersion, mais on restaure la proprioception (mains, volumes, résistances).
  • L’adoption grimpe quand le dispositif respecte les repères physiques du métier.

Ineris — Inspection d’équipements électriques en VR et en MR

Objectif

Former à l’inspection d’équipements électriques en environnement ATEX (atmosphères explosives) sans risquer la sécurité.

Solution Audace

Un simulateur bimodal (VR et MR) sur Meta Quest 3 : une dizaine d’équipements à inspecter, avec défauts à identifier, consignes et validation pas à pas.

  • Mode VR : l’équipement est placé dans un environnement virtuel fidèle, pour l’immersion et la compréhension du contexte.
  • Mode MR : l’équipement se superpose à l’environnement réel de l’apprenant. Il peut le déplacer/faire tourner librement, rester proche de son formateur, prendre des notes sur papier et limiter le risque de cinétose (nausée liée à la locomotion VR).
Ineris - Inspection de boîtier en réalité virtuelle
Ineris - Inspection de boîtier en réalité mixte

Impact observé

  • Pédagogie : en VR, on comprend le contexte ; en MR, on ancre le geste dans la pièce réelle et on facilite l’interaction pédagogique (formateur présent, échanges, prises de notes).
  • Confort : en MR, moins de fatigue pour les profils sensibles à la locomotion VR ; l’accessoire papier reste possible.

Bonnes pratiques

  • Prévoir des scènes courtes et une alternance VR/MR selon l’objectif (comprendre → VR ; pratiquer/lister → MR).
  • En MR, privilégier des repères de qualité (étiquettes, zones chaudes) lisibles en pass-through.

Orano — POC MR multiutilisateurs : voir, manipuler, décider ensemble

Objectif

Montrer ce que la MR permet à plusieurs autour d’un modèle 3D détaillé (un EMEM, équipement de maintenance).

Fonctions démontrées (multi-site ou co-localisé).

  • Connexion à une même session, avatars, voix en direct.
  • Manipulations synchronisées : prise/déplacement de pièces, vue éclatée, mise en surbrillance, dessin 3D dans l’espace.
  • Lecture d’un mode opératoire étape par étape.
  • Partage de la vue réelle d’un utilisateur pour contextualiser la discussion.
  • Sauvegarde/chargement d’une session de travail.

Usages visés

Formation (geste et nomenclature), planification d’opérations (implantation, accès, sécurité), assistance à distance (expertise partagée).

Orano - POC d'un équipement de maintenance en réalité mixte

Enseignements

  • La MR réduit le “coût de coordination” : tous voient et agissent sur le même modèle, au même moment.
  • Les fonctions “vue éclatée + surbrillance” servent d’outil de langage commun (maintenance, production, HSE).
  • Le multisite est crédible si le réseau est propre (latence stable) et si les modèles 3D sont optimisés.

Ce que ces trois cas disent de la MR… et d’Audace

1. MR = complément de la VR.

  • VR pour l’immersion et les scénarios intégralement simulés.
  • MR pour ancrer le geste dans le réel, garder mains/repères/pupitre, collaborer sans s’isoler.

2. Le duo “contenus + matériel” fait la réussite.

  • Scénarios brefs, lisibles, réutilisables ; casques autonomes en priorité pour le terrain.
  • Tests 30 minutes en conditions réelles (lumière, EPI, bruit) → adoption opérateur.

3. Mesurer vite, décider simple.

  • Un irritant métier par pilote (ex. erreurs d’inspection, temps d’arrêt).
  • Avant/Après sur 4–6 semaines ; go/no-go clair.

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Réalité mixte & Numérique responsable : méthode simple, résultats mesurables

La réalité mixte peut améliorer sécurité, qualité et délais… tout en alourdissant l’empreinte numérique si le déploiement n’est pas cadré. L’objectif n’est pas de freiner l’usage, mais de viser le juste nécessaire : plus de valeur métier, moins de ressources consommées.

Le cadre : utilité d’abord, frugalité ensuite

La règle est simple : l’utilité métier (erreurs, arrêts, déplacements) doit couvrir l’empreinte induite (matériel, énergie, réseau, stockage). Cela suppose de cibler un irritant mesurable, de limiter l’outillage au besoin réel et de comparer des chiffres avant/après sur une période courte.

Matériel : durer plus, acheter moins

  • Réparabilité & support : pièces et batteries disponibles ; mises à jour de sécurité ≥ 36 mois.
  • Standards : compatibilité OpenXR pour réutiliser les contenus.
  • Parc raisonné : mutualisation, reconditionnement, filière DEEE tracée.

Contenus sobres, lisibles, réutilisables

  • Budgets graphiques raisonnés (polygones, textures), fovéation (technique qui détaille finement au centre du regard et moins en périphérie) quand disponible.
  • Réutilisation d’assets/gabarits ; versioning clair.
  • Mises à jour groupées (delta‑updates, compression), cache hors‑ligne.

Énergie & réseau : placer le calcul au bon endroit

  • Rendu local par défaut ; edge/PC sur site si modèles lourds ; cloud distant seulement si la valeur est avérée.
  • Réseau maîtrisé (Wi‑Fi bien couvert / 5G privée) ; veille et extinction automatiques activées.
  • Latence : viser un délai bas et régulier ; sinon, les repères « flottent » et la précision chute.

Données : utile et proportionné

  • Par défaut : enregistrement vidéo désactivé ; activation au cas par cas.
  • Rétention courte ; chiffrement en transit/au repos ; journalisation sobre.
  • RGPD : finalités explicites, droits d’accès, anonymisation quand possible.

Méthode express (5 étapes, sans usine à gaz)

  1. Cibler un irritant clair : un indicateur métier facile à mesurer (temps de réparation, erreurs d’assemblage, déplacements d’experts).
  2. Choisir un binôme usage/matériel : un cas d’usage, un casque réparable/supporté, contenus simples et réutilisables, rendu local par défaut.
  3. Piloter en court (4–6 semaines) : un site, une équipe pilote, créneau réseau vérifié ; MDM/EMM « light » (kiosque, mises à jour, chiffrement).
  4. Mesurer peu, mais bien :
    Bénéfices : erreurs ↓, arrêts ↓, déplacements ↓ (CO₂e si possible)
    Empreinte : kWh/session, poids moyen d’une scène, rétention (jours)
  5. Décider simplement :
    Go élargi si bénéfice > empreinte et si kWh/session et Mo/scène s’améliorent
    • Sinon : alléger contenus, rapprocher le calcul (edge/local), renforcer le réseau, puis retester 2–3 semaines

A retenir

Un projet MR « responsable » est un projet cadré et mesuré : des gains visibles (sécurité, qualité, délais, TRS/OEE) et une empreinte qui diminue au fil des itérations.

Réalité mixte : ce qui nous attend d’ici cinq ans

Moins de prototypes, plus d’intégrations. Les cinq prochaines années devraient ancrer la MR dans les métiers de terrain, portée par des casques plus confortables, une aide logicielle plus intelligente et des liaisons réseau plus fiables.

Des casques plus discrets, plus endurants

Les optiques progressent, les écrans gagnent en netteté : la lecture de petits schémas devient moins fatigante. Le poids se répartit mieux ; l’autonomie progresse. Surtout, la “vision caméra” du réel gagne en naturel : couleurs fidèles, faible délai, meilleure tenue en lumière difficile.

Une assistance utile, pas envahissante

L’intelligence artificielle n’a pas vocation à remplacer l’opérateur. Elle l’aide : signaler une anomalie visible, proposer l’étape suivante, dicter un compte rendu, résumer une intervention. Par souci de confidentialité, une partie des traitements restera sur site, sans sortie d’images vers l’extérieur.

Une assistance utile, pas envahissante

L’intelligence artificielle n’a pas vocation à remplacer l’opérateur. Elle l’aide : signaler une anomalie visible, proposer l’étape suivante, dicter un compte rendu, résumer une intervention. Par souci de confidentialité, une partie des traitements restera sur site, sans sortie d’images vers l’extérieur.

Des ponts plus simples avec les logiciels métier

Formation, maintenance, logistique, qualité : les connecteurs se généralisent. Objectif : éviter la double saisie, récupérer automatiquement preuves et validations, suivre la progression. La gestion de flotte (mises à jour, comptes, sécurité) s’industrialise au même rythme que pour les smartphones.

Où le marché va-t-il croître ?

Dans l’entreprise, d’abord : industrie, énergie, santé, construction, logistique. Partout où une erreur coûte cher ou un déplacement prend des heures, le retour sur investissement est visible. Côté grand public, la progression sera plus lente et s’appuiera sur des lunettes plus légères et des services utiles au quotidien.

Une méthode qui évite les impasses

Les projets qui durent ont trois points communs : un irritant mesurable choisi au départ (ex. MTTR), un pilotage IT clair (gestion de flotte, sécurité, réseau), et un pipeline de contenu capable de mettre à jour les procédures sans friction. POC court, pilote mesuré, déploiement par étapes — avec revue systématique des résultats.

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Casques MR : les bons conseils pour choisir sans se perdre

Le “bon” casque dépend moins des mégapixels que du contexte d’usage : atelier, entrepôt, hôpital, bureau d’études. Affichage, capteurs, confort, réseau et intégration SI : ce qu’il convient d’examiner, puis un aperçu des principaux modèles.

Ce qui compte vraiment (et comment l’évaluer sans se tromper)

Affichage : voir net… longtemps

La définition “sur le papier” ne suffit pas. Les critères déterminants au quotidien sont :

  • Netteté utile : lecture d’un schéma dense, d’un couple de serrage en petits caractères, d’un repère de plan. Test pertinent : une notice en police 9–10 pts doit rester lisible sans effort prolongé.
  • Stabilité de l’image : lors des mouvements de tête, l’overlay doit rester parfaitement aligné à l’objet, sans flottement.
  • Couleurs et dynamique : lisibilité maintenue en atelier sombre, sous néons ou en forte luminosité.
  • Fatigue visuelle : au-delà de 30 minutes, absence de gêne oculaire ou de scintillement perceptible.

À tester : lecture de petits textes ; superposition millimétrée sur une pièce réelle ; alternance sombre/clair.
Vigilance : un rendu flatteur en salle de démo ne préjuge pas du confort en environnement industriel.

Capteurs : ancrage fiable, gestes reconnus

La MR repose sur la cartographie 3D de l’environnement. Points clés :

  • Ancrage : une annotation posée sur une vanne doit rester au même endroit dans le temps et être cohérente pour plusieurs utilisateurs.
  • Suivi du regard : utile pour sélectionner sans cliquer et pour concentrer la netteté là où se porte l’attention, y compris avec lunettes correctrices.
  • Suivi des mains : suffisant pour pointer et saisir ; recours aux manettes pour les gestes très précis ou en faible luminosité.

À tester : dépôt d’un « post-it virtuel » puis retour différé ; rotations répétées et contrôle de la dérive ; comparaison main nue vs gants fins.
Vigilance : environnements très mobiles (palettes, chariots) → prévoir marqueurs ou recalibrages périodiques.

Puissance de calcul : embarquée, PC ou « bord de réseau »

Trois architectures dominent :

  • Embarquée (autonome) : déploiement simple, adaptée à la majorité des usages terrain ; limites sur les modèles 3D très lourds.
  • PCVR (PC obligatoire/optionnel) : pertinente pour le rendu riche (CAO détaillée, jumeaux numériques), avec contrainte câble ou Wi-Fi très stable.
  • Edge/Cloud rendering : calcul externalisé et image “streamée” ; efficace à condition que le délai de bout en bout reste bas et régulier (rendu/streaming + réseau), faute de quoi les repères “flottent” et la précision chute.

À tester : un modèle 3D issu de l’activité réelle, avec 2–3 utilisateurs simultanés.
Vigilance : le cloud ne compense pas un Wi-Fi/5G locale insuffisamment maîtrisé.

Réseau : l’invisible décisif

Pour la télé-expertise et le rendu distant, la stabilité prime sur le débit théorique :

  • Wi-Fi d’atelier : cartographier les zones mortes et la charge aux heures de pointe.
  • 5G privée / QoS : utile sur grands sites ou pour des flux vidéo multiples.
  • Hors-ligne : procédures en cache, traces stockées puis synchronisées.

À tester : appel d’assistance aux extrémités du site ; envoi différé d’un enregistrement.
Vigilance : proxys, VLAN, certificats — impliquer l’IT dès le cadrage.

Confort, hygiène, sécurité : la réalité du poste

Au-delà du poids, la répartition des masses conditionne le confort.

  • Confort dynamique : stabilité lors de mouvements, accroupissements, inclinaisons.
  • Port prolongé : absence de gêne cervicale ou frontale à 30 minutes.
  • Hygiène : mousses lavables, consommables d’hygiène, gestion multi-utilisateurs.
  • Compatibilité EPI : visières, bouchons, casquettes, lunettes correctrices — à vérifier en conditions réelles.
  • Environnements spéciaux : poussières, ATEX, températures extrêmes — coques/housses ou procédures dédiées.

À tester : micro-mission terrain de 20–30 minutes.
Vigilance : un dispositif convaincant sur 5 minutes peut devenir pénalisant sur une séquence complète d’assemblage.

Intégration SI : du prototype à la flotte

Sans gestion de flotte, les pilotes restent isolés.

  • Mobile Device Management (MDM) / Enterprise Mobility Management (EMM) : inventaire, mises à jour, “kiosque” applicatif, effacement à distance.
  • Sécurité : SSO, certificats, chiffrement, politiques d’enregistrement et de journalisation.
  • Connecteurs : LMS (formation), GMAO (maintenance), WMS (logistique), QMS (qualité) pour éviter la double saisie.
  • Traçabilité : localisation et gouvernance des photos/vidéos/validations, droits d’accès et durées de conservation.

À tester : création automatisée d’un compte, publication d’une procédure, remontée d’une preuve dans un outil métier.
Vigilance : définir le run (rôles, SLA, gestion des incidents) avec DSI et métiers.

À retenir : le bon casque est celui des postes réels

La sélection doit s’appuyer sur : confort à 30 minutes, lisibilité des documents métier, stabilité des repères dans les ateliers et simplicité d’exploitation (MDM, mises à jour, connecteurs). Un modèle “très puissant” mais mal intégré ou mal accepté ne délivrera pas la valeur attendue.

Mini-checklist d’achat

  • Autonomie : autonome requis / PCVR accepté.
  • Usage principal : formation in situ / maintenance / contrôle / logistique / revue d’implantation.
  • Tests : 30 minutes en conditions réelles avec contenus internes.
  • SI : MDM, SSO, politiques d’enregistrement, connecteurs (LMS, GMAO, WMS, QMS).
  • Réseau : zones critiques évaluées, mode hors-ligne prévu.
  • TCO : casques + accessoires (batteries, hygiène, coques) + licences + support.

Principaux casques MR (2025)

Autonome = fonctionne sans PC. PCVR = peut (ou doit) utiliser un PC. Affichage : pass-through (vidéo du réel) / see-through (visière transparente).

Apple Vision Pro

  • Autonomie : Autonome (batterie externe) ; pas de PC requis.
  • Affichage : pass-through couleur.
  • Usages visés : démonstrations haut de gamme, collaboration, visualisation fine.
  • + : image très détaillée, suivi du regard excellent, écosystème soigné.
  • : prix, poids sur longues sessions, préparation IT (comptes, gestion de flotte) indispensable.

Meta Quest 3 / 3S

  • Autonomie : Autonome ; PCVR possible (câble/wi-fi).
  • Affichage : pass-through couleur.
  • Usages visés : formation mixte VR+MR, usages généralistes.
  • + : bon rapport qualité/prix, catalogue large.
  • : rendu moins fin que le haut de gamme ; gestion de flotte à soigner.

Varjo XR-4 (gamme)

  • Autonomie : PC requis (PCVR).
  • Affichage : pass-through très haute qualité.
  • Usages visés : design/simulation, entraînement critique.
  • + : définition et caméras de référence.
  • : coût d’acquisition et PC puissants ; intégration à prévoir.

Magic Leap 2

  • Autonomie : Autonome (boîtier de calcul déporté).
  • Affichage : see-through (visière transparente).
  • Usages visés : lunettes légères en industrie/santé.
  • + : confort, gestion de la luminosité, port prolongé.
  • : champ de vision plus restreint que les casques pass-through ; catalogue plus réduit.

HTC Vive XR Elite / Focus Vision

  • Autonomie : Autonome ; PCVR possible.
  • Affichage : pass-through couleur.
  • Usages visés : parcs mixtes VR+MR, besoin PCVR ponctuel.
  • + : format compact, mode PCVR.
  • : rendu MR correct sans viser l’ultra haut de gamme, autonomie moyenne.

Pico 4 Ultra Enterprise

  • Autonomie : Autonome ; PCVR selon configuration.
  • Affichage : pass-through couleur.
  • Usages visés : formation, déploiements à coût contenu.
  • + : prix compétitif, fonctions entreprise.
  • : support et écosystème variables selon régions ; intégration SI à valider.

Lenovo ThinkReality VRX

  • Autonomie : Autonome ; PCVR possible.
  • Affichage : pass-through couleur.
  • Usages visés : parcs gérés en environnement Lenovo.
  • + : support/MDM orientés entreprise.
  • : optiques et confort à évaluer selon les postes.

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Usages de la réalité mixte : l’heure des preuves sur le terrain

La MR a quitté le stade des démonstrations pour s’installer au poste de travail. Formation, maintenance, contrôle qualité, logistique : les cas d’usage s’étoffent et livrent des gains concrets. Tour d’horizon, sans esbroufe, avec les conditions de réussite.

Se former là où l’on agit

Première évidence : l’apprentissage est plus efficace sur l’équipement. Casque en place, l’opérateur suit des étapes courtes ; les repères apparaissent au bon endroit ; la validation se fait au regard ou à la voix. En fin de parcours, les preuves (photos, temps, niveau atteint) rejoignent l’outil de formation. Résultat observé : moins d’erreurs au démarrage, montée en compétence accélérée.

Dépanner plus vite, à distance si nécessaire

En maintenance, la MR réduit les allers-retours. La procédure s’affiche dans le champ de vision, collée à la machine. En cas de doute, un expert se connecte, voit ce que voit le technicien et dépose une annotation qui reste “posée” sur la bonne vanne. Les temps d’immobilisation fondent, tout comme les déplacements.

Contrôler la qualité sans perdre de temps

Comparer une pièce à son modèle de référence, colorer les écarts, générer un mini-rapport photo : la MR transforme une inspection en routine rapide. Les écarts entre opérateurs diminuent, la charge documentaire aussi.

Assembler juste du premier coup

Dans l’assemblage, l’erreur coûte. La MR affiche la bonne référence, l’orientation et, si besoin, la valeur de serrage. Le changement de série s’en trouve fluidifié et le TRS progresse (TRS, Taux de Rendement Synthétique, = Disponibilité × Performance × Qualité). La règle d’or reste la sobriété : une consigne claire vaut mieux qu’un affichage bavard.

Prévoir avant de percer le premier trou

La revue d’implantation à l’échelle 1 s’impose. Poser virtuellement une machine dans l’atelier, vérifier les accès, marcher dans les flux : cette étape évite les reprises chantier et facilite l’adhésion des équipes production-maintenance-HSE.

Guider la préparation de commandes

En entrepôt, la MR indique l’allée, le bac, valide le prélèvement par scan ou photo. Les erreurs reculent, la formation des saisonniers raccourcit. Le bénéfice tient à la précision de la cartographie et à l’intégration avec la gestion d’entrepôt.

Sécurité : des messages plus concrets

Parcours d’évacuation, rappel des EPI, zones interdites matérialisées : la MR rend visibles des règles parfois abstraites. Là aussi, l’efficacité vient de la mise en situation plutôt que de la théorie.

Réussir un premier déploiement

Il est recommandé de sélectionner un à deux irritants mesurables (par exemple la durée moyenne d’une intervention ou les erreurs d’assemblage), de construire un pilote court, de mesurer avant/après, puis d’étendre progressivement. 

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Ce que change vraiment la réalité mixte face à la réalité virtuelle

Longtemps confondue avec la réalité augmentée (AR) et concurrencée par la réalité virtuelle (VR), la réalité mixte (MR) trouve aujourd’hui sa place : afficher la bonne information au bon endroit, dans le monde réel, et permettre d’agir immédiatement. Décryptage des notions et des progrès qui rendent l’usage crédible sur le terrain.

Réalité mixte, réalité virtuelle, réalité augmentée : trois approches, trois expériences

C’est un trio souvent mélangé. La réalité virtuelle (VR) coupe l’utilisateur du monde pour l’immerger dans un univers simulé. Très efficace pour s’entraîner à des situations rares ou dangereuses, elle excelle dès qu’il faut tout contrôler. La réalité augmentée (AR) reste dans le réel et ajoute des informations en surimpression — pratique pour l’orientation ou la notice rapide, surtout sur smartphone. Entre les deux, la réalité mixte (MR) s’ancre dans l’environnement : les objets numériques “tiennent” à leur place, se cachent derrière une machine, collent à une vanne. Le monde physique devient l’interface.

Le déclic : un affichage stable et une interaction naturelle

Ce basculement doit beaucoup à trois progrès. D’abord l’affichage : les casques filment le monde et le réaffichent presque sans délai, ce qui stabilise les éléments virtuels et permet de lire des schémas fins. Ensuite le suivi : regard et mains sont reconnus, il devient possible de pointer, pincer, valider sans manette. Enfin l’IA : elle identifie des formes usuelles (levier, bouton, zone à risque) et adapte l’aide en fonction du contexte.

Quand la MR s’impose… et quand la VR garde l’avantage

Sur l’équipement réel, la MR est à l’aise : formation “sur la machine”, procédures guidées, contrôle qualité, dépannage assisté. L’utilisateur conserve ses repères, perçoit les dangers, collabore avec un collègue sur place ou un expert à distance. La VR, elle, reste la meilleure option lorsqu’il faut simuler un environnement absent ou interdit — incendie majeur, espace confiné, simulation pédagogique intégrale et contrôlée.

Des bénéfices mesurables, pas des promesses

Les retours convergent : montée en compétences plus rapide (la consigne apparaît là où l’on agit), erreurs réduites, traçabilité facilitée (photos, validations, courts clips), décisions accélérées sur l’implantation d’équipements. À condition de rester simple : étapes courtes (idéalement moins de 90 secondes), visuels lisibles, et intégration aux outils existants (formation, maintenance, qualité).

Ce qu’il faut garder en tête

La MR ne remplace pas la VR ; elle la complète. Elle adresse les gestes et décisions dans le réel. C’est là que la technologie tient sa promesse : rendre le monde lisible et actionnable, sans détour par un écran externe ou un manuel.

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