La MR a quitté le stade des démonstrations pour s’installer au poste de travail. Formation, maintenance, contrôle qualité, logistique : les cas d’usage s’étoffent et livrent des gains concrets. Tour d’horizon, sans esbroufe, avec les conditions de réussite.
Se former là où l’on agit
Première évidence : l’apprentissage est plus efficace sur l’équipement. Casque en place, l’opérateur suit des étapes courtes ; les repères apparaissent au bon endroit ; la validation se fait au regard ou à la voix. En fin de parcours, les preuves (photos, temps, niveau atteint) rejoignent l’outil de formation. Résultat observé : moins d’erreurs au démarrage, montée en compétence accélérée.
Dépanner plus vite, à distance si nécessaire
En maintenance, la MR réduit les allers-retours. La procédure s’affiche dans le champ de vision, collée à la machine. En cas de doute, un expert se connecte, voit ce que voit le technicien et dépose une annotation qui reste “posée” sur la bonne vanne. Les temps d’immobilisation fondent, tout comme les déplacements.
Contrôler la qualité sans perdre de temps
Comparer une pièce à son modèle de référence, colorer les écarts, générer un mini-rapport photo : la MR transforme une inspection en routine rapide. Les écarts entre opérateurs diminuent, la charge documentaire aussi.
Assembler juste du premier coup
Dans l’assemblage, l’erreur coûte. La MR affiche la bonne référence, l’orientation et, si besoin, la valeur de serrage. Le changement de série s’en trouve fluidifié et le TRS progresse (TRS, Taux de Rendement Synthétique, = Disponibilité × Performance × Qualité). La règle d’or reste la sobriété : une consigne claire vaut mieux qu’un affichage bavard.
Prévoir avant de percer le premier trou
La revue d’implantation à l’échelle 1 s’impose. Poser virtuellement une machine dans l’atelier, vérifier les accès, marcher dans les flux : cette étape évite les reprises chantier et facilite l’adhésion des équipes production-maintenance-HSE.
Guider la préparation de commandes
En entrepôt, la MR indique l’allée, le bac, valide le prélèvement par scan ou photo. Les erreurs reculent, la formation des saisonniers raccourcit. Le bénéfice tient à la précision de la cartographie et à l’intégration avec la gestion d’entrepôt.
Sécurité : des messages plus concrets
Parcours d’évacuation, rappel des EPI, zones interdites matérialisées : la MR rend visibles des règles parfois abstraites. Là aussi, l’efficacité vient de la mise en situation plutôt que de la théorie.
Réussir un premier déploiement
Il est recommandé de sélectionner un à deux irritants mesurables (par exemple la durée moyenne d’une intervention ou les erreurs d’assemblage), de construire un pilote court, de mesurer avant/après, puis d’étendre progressivement.
